Ancienne voie ferrée qui relia, de 1901 à 1934 Villefranche à Tarare,
elle est aujourd'hui transformée en sentier pédestre qui propose une
ballade de 24 km entre Liergues et Pouilly le Monial, jusqu'à Sarcey,
entre vignes, étangs et hameaux de Pierres Dorées.
Viaduc de la voie du Tacot
En face du Château de Jarnioux se déploient les arcades du viaduc de la voie du Tacot.
Les projets
Dès 1866, on pense qu'une ligne de chemin de fer d'intérêt local
pourrait desservir les zones rurales. En 1879, la ligne
Villefranche-Tarare se dessine en trois tronçons. Ce projet comportait
un viaduc important pour franchir la vallée de l'Azergues. Ce n'est
qu'en 1896 (soit 30 ans après le début des projets) qu'une loi d'utilité
publique est signée pour l'établissement d'un chemin de fer
Villefranche-Tarare et Villefranche-Monsols.
La construction
En 1898, les travaux débutent sur les deux lignes, avec mise en place
dans Villefranche de deux petites gares. En avril 1901, réception de la
ligne Villefranche-Bois d'Oingt, puis en juillet 1902, de la ligne Bois
d'Oingt-Tarare (longueur totale de la ligne : 41.100 km)
Il aura fallu 32 ans de discussions, de discordes et de projets pour 4 ans de réalisation.
Ancienne gare de Jarnioux
Toutes les gares étaient bâties suivant le même type de construction.
Le trafic
En 1902 : 639 000 voyageurs ; en 1905 : 729 000 ; en 1913 : 699 000 ; en 1932 : 507 000 pour les deux lignes.
La position de la gare de Villefranche a été mal choisie, nécessitant un complexe incohérent de courbes et de raccordements.
De plus, les trains sont lents, les gares exiguës, les accidents
fréquents, les équipements sanitaires absents, et le volume du trafic
marchandises trop faible. Certaines gares étaient au milieu des
marécages et n'étaient pas accessibles aux voitures. Dès lors les
conflits couvent entre la compagnie et le Conseil Général, le
Département, la Préfecture et le Conseil d'État. Peu de crédits sont
alloués et les comptes deviennent déficitaires.
Le déclin
En juillet 1923, le Département rachète la Compagnie et la nouvelle
exploitation commence le 1er janvier 1924, sous le nom de Régie
départementale des Chemins de Fer du Beaujolais.
En janvier 1930, un service mixte rail-route est décidé, les trains
ne circulant que certains jours de la semaine. En 1934, les trains
roulent encore jusqu'en juillet sur Tarare. Le 1er janvier 1936, la
compagnie prend le nom de Régie des Services Automobiles du Rhône
(RSAR). Dès 1935, la dépose des voies a été effectuée et le matériel
roulant vendu en Éthiopie pour le chemin de fer Djibouti- Adis Abeba.
La gare de Villefranche a été démolie en 1980. Il en reste
aujourd'hui encore quelques unes qui ont résisté au temps. La petite
gare de voyageurs de Jarnioux, elle, est restée intacte...
(Reproduit avec l'aimable autorisation de Martine Goutard)
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